2021
Le Soufflet
Soufflet de bus, "Bétons de la petite ceinture" bruts, "Siment se la coule douce" bruts
Dimensions
230 x 260 cm
Statut de l'oeuvre
Courtesy Galerie Christophe Gaillard
Expositions
Bibliographie
L’Express - 6 avril 2022 Culture - Chronique Anita Molinero, l’éloge du plastoc au musée d’Art moderne de Paris par Christophe Donner
Anita Molinero, Extrudia, Musée d’Art Moderne de Paris, 2022, Paris (FR) p.154
Citation d'Anita Molinero sur l'oeuvre :
« La première fois que j’ai pensé aux soufflets, c’est quand je suis allée visiter ce qu’on appelait à ce moment-là “le cimetière” de la RATP. Ça a été incroyable. […] C’était en 2012, quand j’ai fait l’arrêt de tramway, donc il m’a fallu presque dix ans pour le réaliser, ce qui m’arrive souvent. Il y a beaucoup de projets que je n’ai jamais pu faire, souvent parce que je n’ai pas accès aux choses, notamment dans le milieu de l’industrie. J’ai trouvé que cette forme [du soufflet] était magnifique. Je me disais que c’était un vaisseau spatial, comme dans le cinéma. […]. J’ai commencé à l’associer avec les petits bétons de la petite ceinture, que je vais souder pour qu’ils montent vers le ciel. Si j’avais eu deux soufflets, j’aurais voulu faire comme une capote de berceau, et suspendre des objets tristes à l’intérieur, comme un mobile. Mais finalement ça prend une forme d’éventail. Et je lui laisse toute sa saleté : là, des traces noires où l’on se demande ce qui s’est passé, et là, c’est un peu rouillé au niveau du métal. Pour le sol, je ne vais rien faire pour ne pas complètement la fermer. Il vaut mieux que ce soit dans notre espace pour que ça nous concerne quand on se promène. L’art, il faut qu’on le voie, mais pas forcément qu’on le regarde. Tu commences à regarder quand tu as vu. J’ai toujours dit à mes étudiants : “Il faut d’abord voir, et après, peut-être, vous regarderez.” »
Bibliographie
L’Express - 6 avril 2022 Culture - Chronique Anita Molinero, l’éloge du plastoc au musée d’Art moderne de Paris par Christophe Donner
Anita Molinero, Extrudia, Musée d’Art Moderne de Paris, 2022, Paris (FR) p.154
Citation d'Anita Molinero sur l'oeuvre :
« La première fois que j’ai pensé aux soufflets, c’est quand je suis allée visiter ce qu’on appelait à ce moment-là “le cimetière” de la RATP. Ça a été incroyable. […] C’était en 2012, quand j’ai fait l’arrêt de tramway, donc il m’a fallu presque dix ans pour le réaliser, ce qui m’arrive souvent. Il y a beaucoup de projets que je n’ai jamais pu faire, souvent parce que je n’ai pas accès aux choses, notamment dans le milieu de l’industrie. J’ai trouvé que cette forme [du soufflet] était magnifique. Je me disais que c’était un vaisseau spatial, comme dans le cinéma. […]. J’ai commencé à l’associer avec les petits bétons de la petite ceinture, que je vais souder pour qu’ils montent vers le ciel. Si j’avais eu deux soufflets, j’aurais voulu faire comme une capote de berceau, et suspendre des objets tristes à l’intérieur, comme un mobile. Mais finalement ça prend une forme d’éventail. Et je lui laisse toute sa saleté : là, des traces noires où l’on se demande ce qui s’est passé, et là, c’est un peu rouillé au niveau du métal. Pour le sol, je ne vais rien faire pour ne pas complètement la fermer. Il vaut mieux que ce soit dans notre espace pour que ça nous concerne quand on se promène. L’art, il faut qu’on le voie, mais pas forcément qu’on le regarde. Tu commences à regarder quand tu as vu. J’ai toujours dit à mes étudiants : “Il faut d’abord voir, et après, peut-être, vous regarderez.” »