15 septembre - 12 novembre 2022

INTI-PUNKU

Galerie Strouk, Paris (FR)

Type

Exposition de groupe

Commissariat d'exposition

Baptiste Ozenne

Vues d'exposition

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Communiqué de presse

À l’origine, c’est la musique qui régit la vie de BaptisteOzenne. Au fil du temps et de ses initiations, l’art contemporain entre dans laronde pour former la danse poétique qui fera résonner son monde. Loin d’êtreune simple affaire d’acquisition, la vie d’un collectionneur peut devenir, pourciter le poète Arthur Davison Ficke, « l’une des occupations les plushumanistes cherchant à illustrer par l’assemblage de reliques significatives lamarche de l’esprit humain dans sa quête de beauté ». Initialement marchandd’art et collectionneur, Baptiste Ozenne se fie à son instinct. De ses voyageset de ses rencontres surgissent des projets qui font sens avec ses valeurshumanistes. Sa première collaboration avec la galerie Strouk remonte à 2016.Cette année, sur l’invitation de la galerie, il officie en tant que commissaireen nous partageant sa vision de l’art par la sélection d’artistes contemporainsdécouverts lors de ses escales. 

Littéralement, « Porte du Soleil », Inti-Punku est la porte d’accès la plus importantede la cité inca. À chaque solstice d’été, les rayons du soleil viennenttranspercer ses enceintes. Elle est bien sûr aussi le symbole d’un passage,d’un renouvellement de soi, à l’image de la galerie Strouk. L’ouverture de sonespace rue du Mail nous annonce sa métamorphose. Puisqu’il est processus, toutpassage est à la fois un ici et un là-bas, une séparation et une adhésion.C’est donc impulsée par la volonté de rejoindre le récit du présent que lagalerie soutient l’éclosion d’un autre rapport au monde qui dessinera lesvisions à venir. En franchissant cette étape et en invitant régulièrement unnouveau curateur, Strouk, dans son rôle de passeur, s’apprête à nous conter unehistoire sensible et renouvelée de la scène contemporaine. 

L’exposition présentée, comme la personnalité de Baptiste Ozenne, esttransculturelle, multiple et sensible. Malgré l’importance des clivagesculturels et économiques dans le monde, les formes et les idées parviennent àvoyager. Les références visuelles, culturelles et spirituelles sont dorénavantpartagées et diffusées partout à chaque instant. Ce nouveau métissage duterritoire donne vie au premier chapitre « Inti-Punku » dont le langage, on leverra, reste universel.


L’exposition devient tissage, tirons le premier fil.

Dans cette cité rêvée, l’espace se partage selon l’originede ses habitants, les artistes. Le territoire africain ouvre le bal au 2 avenueMatignon avec Gideon Appah, Igwe Michael et Simphiwe Ndzube. Les corps nousfont face. Un essaim de magie déferle sur la ville. Le tigre et le serpent nousenjoignent à les suivre pour représenter, en la personne de Jordy Kerwick,l’Australie. Au détour du chemin, un univers cartoonesque inspiré du pop artforge un monde rêvé, celui de l’Amérique d’Austin Lee et d’Austyn Taylor. Lasuite de la visite nous emmène sur le continent asiatique (Takeru Amano, RobyDwi Antono, Vivi Cho, Jang Koal, Otani Workshop) et ses visions kawaii, presquenaïves des personnages qui semblent sortir d’un manga. 

Certains chants sacrés naissent de ces cohabitations à lamanière du duo formé pour l’occasion par Marcella Barceló et Vincent Beaurin.Continuons ce tour du monde en Iran dans l’espace 5 rue du Mail avec MamaliShafahi. Comme un album de famille, les rangées de visages de la NorvégienneTrude Viken nous entrouvrent le rideau de l’intime. Les oeuvres de l’AnglaisAlexander James et de l’Ukrainienne Dzvinya Podlyashetska forment un écho :elles nous convient à une intériorité colorée, sorte de nouvel expressionnismecontemporain. La lumière andalouse de Javier Martin nous guide vers le quartierdes artistes français (Léo Caillard, Olivier Kosta-Théfaine, Prosper Legault,Anita Molinero, Lou Ros, Julien Saudubray, Valentin van der Meulen) toussinguliers dans leurs pratiques, questionnant tantôt la nature, l’image, lamatière ou la cité. À l’instar du poète Pierre Reverdy, on peut dire que l’art,comme la poésie « n’est intelligible à l’esprit et sensible au coeur que sousla forme d’une certaine combinaison de mots » (…). Dans notre cas, lacombinaison concerne la mise en présence d’oeuvres singulières, différentes (lascénographie) « qui en se fixant assument une réalité particulière qui rendl’art incomparable à tout autre. » 

Tout voyage a un début et une fin. Dans ce musée imaginaire,émerge un goût pour les couleurs, pour une figuration qui évoque lesmythologies, l’écologie et le lien entre les êtres. 

 

« Poussez la porte, le soleil est à l’intérieur » (Paul Nougé, 1925)


Artistes:

APPAH Gideon 

BARCELÓ Marcella 

BEAURIN Vincent 

CAILLARD Léo 

CHO Vivi 

DZVINYA Podlyashetska 

IGWEMichael

JAMESAlexander 

KERWICKJordy 

KOAL Jang 

KOSTA-THÉFAINE Olivier 

LEE Austin 

LEGAULT Prosper 

MARTIN Javier 

MOLINERO Anita 

NDZUBE Simphiwe 

OTANI Workshop 

ROBY DWI Antono 

ROS Lou 

SAUDUBRAY Julien 

SHAFAHI Mamali 

TAYLOR Austyn 

TRUDE Viken 

VAN DER MEULEN Valentin

Crédits