10 juin - 25 septembre 2011

Hic sunt Leones, Terra incognita

FRAC Franche-Comté / Musée des Beaux-Arts de Belfort (FR)

Type

Exposition de groupe

Commissariat d'exposition

Artistes exposés : Micol Assaël, Etienne Bossut, Lilian Bourgeat, Marie Bourget, Martin Boyce, Hubert Duprat, Richard Fauguet, Anders Guggisberg & Andres Lutz, David Mach, Anita Molinero, Gianni Motti, Paul Pouvreau, Peter Regli, Peter Rösel, Beverly Semmes, Sigurdur Arni Sigurdsson.

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Liste des oeuvres

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Communiqué de presse

Invité par les musées de Belfort dans le cadre de « L’audace monumentale », le Frac Franche-Comté présente l’exposition « Hic sunt Leones, Terra incognita ». Celle-ci réunit une vingtaine d’œuvres de la collection du Frac qui témoignent de la diversité des approches de la sculpture d’aujourd’hui et propose au spectateur la traversée d’un des territoires de l’art contemporain.

Le titre de cette exposition, Hic sunt Leones (« Ici vivent les lions »), est d’abord un clin d’œil à l’emblème de la cité, le fameux Lion de Frédéric-Auguste Bartholdi qui depuis la citadelle protège la ville. Mais il est surtout emprunté à la cartographie médiévale où figurait cette mention pour désigner les territoires inexplorés et investis de ce fait par l’imaginaire collectif fasciné et terrorisé à la fois, d’êtres étranges, monstrueux et fantastiques. Partant de l’hypothèse que l’art contemporain est à lui seul un territoire qui demeure pour beaucoup étrange « Hic sunt Leones, Terra incognita » invite à découvrir et à se familiariser avec « les monstres » qui le peuplent : des sculptures hybrides ne relevant plus des catégories traditionnelles telles que la ronde-bosse, le bas relief, la taille directe ou le moulage, utilisant des matériaux moins nobles que la pierre et le bronze… des volumes enfin descendus de leur socle.

Héritières d’une émancipation dont les pionniers furent sans conteste Duchamp, l’inventeur des « ready-made » (appropriation d’objets du quotidien), et Brancusi qui affirmait « le socle doit faire partie de la sculpture sinon, je m’en passe », les œuvres présentées dans cette exposition ont aussi intégré la radicalité du minimalisme qui rejetait l’anecdote et le détail pour privilégier des productions « mutiques » tout en se rapprochant de l’objet industriel. Héritières aussi de l’aventure du land art qui avait opéré une sortie de l’espace traditionnel du musée ou de la galerie pour investir de vastes espaces naturels, en somme héritières de la modernité mais faisant le constat de sa faillite au coeur même de son idéologie du progrès, ces mêmes œuvres témoignent de l’extraordinaire transformation qui s’est opérée dans le champ de la sculpture depuis le début du XXe siècle et de l’infinie diversité des démarches actuelles.

Crédits