1 / Laurent Leucat

2 / Bertrand Hugues

2011-2024

Sans titre (L’irremplaçable expérience de l’explosion de Smobby)

Cabanes en polychlorure de vinyle, pots d'échappement

Dimensions

300 x 260 x 144 cm

Status of the work

Courtesy Galerie Christophe Gaillard

Bibliography

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BERNARD (Paul), DESPRET (Vinciane), DRESSEN (Anne)et al.. - Anita Molinero. - Paris : Galerie Thomas Bernard / Cortex Athletico, 2018 9791096095216 - repr. en coul. 4ème de couverture

Citation d'Anita Molinero sur l’œuvre :

« En revenant de la Biennale de Venise, je m’arrête sur l’autoroute pour boire un coup et sur le parking il y avait des maisons pour enfants. Et là, je me suis dit : « C’est génial. J’ai là un objet 1 : 1. » C’est un objet industriel, très froid, très irréel, avec aucune texture, aucune épaisseur. Un objet pour les enfants, à qui on fournit de l’imaginaire bon marché.  J’ai donc envie de travailler avec. Je regarde, Smoby en produit. En même temps, je me dis c’est un objet qui est en plastique, un objet qui est le monde présent et futur qu’on offre à nos enfants. C’est-à-dire cette fameuse énergie qui va disparaître et que l’on préserve le plus longtemps possible dans une imagerie enfantine qui est une projection purement stupide et niaise des parents sur les enfants et qui, à mon avis, forme des psychopathes [rires]. J’ai alors commencé à travailler avec ces objets et, quand j’ai commencé à les déformer, tout en pensant évidemment à cette industrie stupide, à cet imaginaire floué, à cette projection sur l’enfant, à la fois innocent avec un objet inoffensif, je me suis dit que peut-être, je matérialisais leurs cauchemars. Soit qu’ils en aient avec ces maisons, soit que je leur donne l’opportunité de laisser aller leur sentiment perfide. L’école de la vie. [rires] Mais, en premier lieu,c’est cette imagerie industrielle qui m’a attiré, ce n’est pas du tout le lien à l’enfance en tant que tel. J’ai beaucoup aimé des artistes comme Mike Kelley qui se réfèrent au mauvais enfant qu’ils ont été. Quelqu’un est venu me voir en me demandant si je m’intéressais aux enfants. J’ai répondu que non, que je m’intéressais à la vision innocente, un peu enfantine, que transposent les parents sur les enfants et la vision que les industriels transposent à travers les parents. »

Anita Molinero. Toxic Dream[en ligne] https://vimeo.com/32645194

« Le tobogan est manifestedans son aspect déchiré et son aspect sculptural. Il est manifeste dans cequ’il signifie. C’est du poison que l’on continue à donner à nos enfants, touten ayant cette beauté des couleurs, cette soi-disant magie de la formeenfantine. On projette sur les enfants des images qui ne leur appartiennentmême pas et qu’ils n’ont pas créé alors qu’ils sont tout à fait capables d’encréer. »

La violence selon AnitaMolinero, « Point de vue d’artiste », réalisé par Yseult Berger,produit par Universciences, 2018 [en ligne] https://leblob.fr/art-science/la-violence-selon-anita-molinero

 

Bibliographie

BERNARD (Paul), DESPRET (Vinciane), DRESSEN (Anne)et al.. - Anita Molinero. - Paris : Galerie Thomas Bernard / Cortex Athletico, 2018 9791096095216 - repr. en coul. 4ème de couverture

Citation d'Anita Molinero sur l’œuvre :

« En revenant de la Biennale de Venise, je m’arrête sur l’autoroute pour boire un coup et sur le parking il y avait des maisons pour enfants. Et là, je me suis dit : « C’est génial. J’ai là un objet 1 : 1. » C’est un objet industriel, très froid, très irréel, avec aucune texture, aucune épaisseur. Un objet pour les enfants, à qui on fournit de l’imaginaire bon marché.  J’ai donc envie de travailler avec. Je regarde, Smoby en produit. En même temps, je me dis c’est un objet qui est en plastique, un objet qui est le monde présent et futur qu’on offre à nos enfants. C’est-à-dire cette fameuse énergie qui va disparaître et que l’on préserve le plus longtemps possible dans une imagerie enfantine qui est une projection purement stupide et niaise des parents sur les enfants et qui, à mon avis, forme des psychopathes [rires]. J’ai alors commencé à travailler avec ces objets et, quand j’ai commencé à les déformer, tout en pensant évidemment à cette industrie stupide, à cet imaginaire floué, à cette projection sur l’enfant, à la fois innocent avec un objet inoffensif, je me suis dit que peut-être, je matérialisais leurs cauchemars. Soit qu’ils en aient avec ces maisons, soit que je leur donne l’opportunité de laisser aller leur sentiment perfide. L’école de la vie. [rires] Mais, en premier lieu,c’est cette imagerie industrielle qui m’a attiré, ce n’est pas du tout le lien à l’enfance en tant que tel. J’ai beaucoup aimé des artistes comme Mike Kelley qui se réfèrent au mauvais enfant qu’ils ont été. Quelqu’un est venu me voir en me demandant si je m’intéressais aux enfants. J’ai répondu que non, que je m’intéressais à la vision innocente, un peu enfantine, que transposent les parents sur les enfants et la vision que les industriels transposent à travers les parents. »

Anita Molinero. Toxic Dream[en ligne] https://vimeo.com/32645194

« Le tobogan est manifestedans son aspect déchiré et son aspect sculptural. Il est manifeste dans cequ’il signifie. C’est du poison que l’on continue à donner à nos enfants, touten ayant cette beauté des couleurs, cette soi-disant magie de la formeenfantine. On projette sur les enfants des images qui ne leur appartiennentmême pas et qu’ils n’ont pas créé alors qu’ils sont tout à fait capables d’encréer. »

La violence selon AnitaMolinero, « Point de vue d’artiste », réalisé par Yseult Berger,produit par Universciences, 2018 [en ligne] https://leblob.fr/art-science/la-violence-selon-anita-molinero