Frédéric Latherrade
5 février - 16 mai 2010
Retour vers le futur, Buy Sellf / Zébra 3
Type
Exposition de groupe
Exhibition curator
Frédéric Latherrade, fondateur de Buy Sellf
List of works
Press release
Le CAPC a invité l’association artistique Buy-Sellf (Zébra 3) à proposer une exposition qui fasse le point sur les artistes et les œuvres dont elle a soutenu la production depuis plus de dix ans. « Retour vers le futur » se comprend dans sa dimension rétrospective et prospective : un retour sur des œuvres nées du programme de production, un focus sur les artistes emblématiques qui ont marqué l’histoire de Buy-Sellf (Anita Molinero, Mathieu Mercier, Bruno Peinado, Laurent Perbos, Guillaume Poulain, Wilfrid Almendra…) et la mise en lumière de projets d’artistes émergents (Sylvain Rousseau, Stéphanie Cherpin, Frédéric Plateus…). La référence au cinéma de genre agit comme une trame dans le dispositif scénographique de cette exposition qui joue volontairement au simulacre d’effets spéciaux, usant de clairs-obscurs, de mises en scènes et d’artifices, intégrant les œuvres comme autant de points d’ancrage employés à la construction d’un fil narratif.
Artistes : Wilfrid Almendra, Fayçal Baghriche, Beni Bischof, Simon Boudvin, Lilian Bourgeat, Stéphanie Cherpin, Clédat & Petitpierre, Anne Colomes, Patrice Gaillard et Claude, Vincent Kohler, Laurent Kropf, Vincent Laval, Briac Leprêtre, Stéphane Magnin, Tony Matelli, Damien Mazières, Mathieu Mercier, Nicolas Milhé, Anita Molinero, Nicolas Moulin, Bruno Peinado, Alexandra Pellissier, Laurent Perbos, Frédéric Plateus, Guillaume Poulain, Jérémy Profit, Serge Provost, Sylvain Rousseau, Victor Vasarely, Stéphane Vigny.
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Retour vers le futur
« Retour vers le futur » emprunte son titre à une célèbre trilogie de Robert Zemeckis qui repose sur un voyage dans le temps. Le procédé, un des thèmes récurrents de la science fiction, consiste à se projeter dans une autre dimension temporelle afin d’exposer une vision du futur. Ce mécanisme est ici le prétexte à une exposition-repère sur l’activité du groupe Buy-Sellf. «Vers le futur » englobe en effet une dimension rétrospective et prospective : un retour sur des œuvres nées du programme de production, un focus sur les artistes emblématiques qui ont marqué l’histoire de la structure (Anita Molinero, Mathieu Mercier, Bruno Peinado, Laurent Perbos, Guillaume Poulain, Wilfrid Almendra…) et la mise en lumière de projets d’artistes émergents qui crée la détente nécessaire à une projection dans l’avenir (Sylvain Rousseau, Stéphanie Cherpin, Frédéric Plateus…).
La référence au cinéma de genre agit comme une trame dans le dispositif scénographique de cette exposition qui joue volontairement au simulacre d’effets spéciaux, usant de clairsobscurs, de mises en scènes et d’artifices, intégrant les œuvres comme autant de points d’ancrage employés à la construction d’un fil narratif. A l’exploration des phénomènes de récits s’adjoint ainsi celle des tonalités, des rythmes, des ambiances et des factures. La fantasmagorie collective et les possibilités de réappropriation de cette culture populaire sont largement interrogées. Les questions et les formes de la modernité sont abordées avec les œuvres de Damien Mazières, Frédéric Plateus ou encore Victor Vasarely. L’œuvre de Nicolas Moulin nous transporte dans un univers mêlant architecture totalitaire et paysages post nucléaires. Anita Molinero déploie une œuvre importante en polystyrène fondu dans un long travelling apocalyptique. La vidéo de Fayçal Baghriche se situe dans une temporalité inversée qui provoque trouble et vertige. L’autoportrait de Tony Matelli se consume éternellement et nous plonge quant à lui dans une profonde mélancolie.
Des œuvres paraissent échapper à toute logique thématique. Les dessins d’Anne Colomes, paysages oniriques et naturalistes sont emprunts d’une forte dimension contemplative et vibratoire. La sculpture de Vincent Kohler, « Woody », figure totémique ironique et enfantine, apparaît dans ce contexte comme un anachronisme réjouissant et malicieux. La pièce de Briac Leprêtre « Erzatz », foyer à peine incandescent, nous ramène à l’âge des cavernes, à cet état primitif de la civilisation qui pourrait constituer un des pires scénarios pour le futur de l’ humanité. Elles répondent à une forme de paradoxe logique et reprennent à leur compte les mots d’Albert Einstein « J’ignore la nature des armes qu’on utilisera pour la prochaine guerre mondiale. Mais pour la quatrième, on se battra à coup de pierres ».
Bibliography
Credits
Frédéric Latherrade